Les Dolomites, tout le monde connaît cette partie des Alpes située en Italie et classée depuis 2009 par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. C'est donc un théâtre idéal pour une belle et difficile course automobile. En 1947, la Coppa delle Dolomiti y fut créée sous forme 
d'une course de vitesse sur route ouverte, à l'image des célèbres Mille 
Miglia et de tant d'autres épreuves de l'époque. Le parcours, long de 
303,8 km, était une boucle partant et arrivant à Cortina d'Ampezzo, et empruntant de nombreux et sinueux cols de la région. 
Rebaptisée plus tard Coppa d'Oro delle Dolomiti, l'épreuve n’eut lieu 
qu'à dix reprises. En effet, c'est en 1957 que les Mille Miglia furent 
endeuillées par la mort de deux concurrents et de neuf spectateurs, ce 
qui mit un terme à cette course mythique et à de nombreuses autres 
épreuves du même type.
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| Ferrari 225 S Vignale, en 2016 comme en 1952 ! | 
Lors de la dernière édition
 de la Coppa d'Oro en 1956, le record de l'épreuve fut
 définitivement établi par une petite Osca MT 4 1500 à une moyenne 
légèrement supérieure à 100 km/h. Au palmarès de l'épreuve, seuls 
des Italiens au volant d'italiennes (Alfa Romeo, Lancia et Osca à une 
reprise, Maserati deux fois et Ferrari quatre) ont gravi la plus haute 
marche du podium. A une exception près cependant, puisqu'en 1955, le belge Olivier Gendebien remporta l'épreuve au volant d'une 
Mercedes 300 SL.
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| Pas très spacieuse cette Fiat 508 C MM Spider (1933) | 
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| Tout le contraire pour ce coupé Lancia Flaminia (1959) | 
Depuis 1972, la Coppa d'Oro delle Dolomiti revit sous forme d'un 
rallye de régularité (épreuve constituée de sections à moyenne imposée, avec un maximum de 38 km/h), attirant chaque année concurrents italiens et 
étrangers au volant de bolides octogénaires pour les plus anciens, 
quinquagénaires pour les plus jeunes. Cette année, trois redoutables étapes, dont une nocturne, attendaient les concurrents qui faisaient aussi une incursion dans l'Autriche voisine. Leurs montures ? Prestigieuses et sportives, les locales Alfa Romeo, Lancia, Fiat et Ferrari étant entourées entre autres  par des Porsche, Jaguar, Mercedes, sans oublier de plus exclusives Lagonda, Delahaye ou Bugatti.
La victoire n'a pas échappé à une transalpine, une "moderne" Alfa Romeo Giulietta TI s'imposant devant une MG de 1933. A noter la participation d'une superbe Ferrari 225 S qui avait participé à la "vraie" course en 1952 et qui a aussi dévoilé ses charmes au dernier Concours d'Elégance de la Villa d'Este.
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| L'Alfa Romeo Giulietta TI (1961) des vainqueurs 2016 | 
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| Une rare Giulietta Spider tipo Sebring  (1956) | 
Lors de mon bref séjour dans le nord de l'Italie, je n'ai pu m'empêcher de 
profiter du voisinage de la Coppa d'Oro delle Dolomiti pour y faire un 
détour. Ce fut l'occasion de profiter des superbes paysages et des
 jolies routes des "passo Giau" et "passo Pordoi", point culminant de 
l'ancienne Coppa d'Oro, que je vous recommande vivement.
La
 météo y avait plutôt l'accent de notre plat pays, ce dont certains 
concurrents auront souffert, peu à l'abri dans leurs bolides plus 
qu'aérés. Mais c'est plutôt le timing de mon séjour qui m'a empêché 
d'aller admirer les voitures à l'assaut d'un des nombreux cols jalonnant
 le parcours. C'est donc d'un petit village proche du terme de 
l'épreuve, Valle di Cadore, où quelques tifosi de tous âges s'étaient 
rassemblés, que je vous ai ramené quelques souvenirs photographiques. 
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| Une Aurelia B24 Spider (1953), poursuivie par une Jeep, tout un symbole... | 
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| Alfa Romeo Giulietta Spider (1961) | 
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| Ciao Bella ! Ferrari 212 Berlientta Touring (1952) | 
 
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