mercredi 29 juin 2016

En marge du brexit

Le brexit: quelques anecdotes avant qu'ils ne s'en aillent ?

Ah, les anglaises....elles ne sont pas mal non plus...bien sûr sans comparaison avec les italiennes ...n'en déplaise à ce cher Tony Blair!

L'ex-Premier s'était retrouvé, on ne sait ni pourquoi ni comment, membre du jury d'un concours d'élégance automobile à Koweit City. Corrado Lopresto, architecte milanais et grand collectionneur de voitures  italiennes, y participait avec son Isotta Fraschini Torpedo Sport 8A SS carrossée par Castagna.. une perle rare ! Le Britannique qui passait les voitures en revue la confondit avec une Rolls-Royce, ne voyant pas la différence entre la mascotte de radiateur de l'Isotta Fraschini et le célèbre "spirit of ecstasy" trônant sur le radiateur des Rolls-Royce. Corrado Lopresto dut donc le corriger poliment, lui expliquant qu'il lui faudrait l'équivalent de 7 Rolls-Royce de la même époque pour pouvoir se payer une Isotta Fraschini telle que la sienne! Il faut dire que le niveau de restauration atteint par les voitures de ce collectionneur passionné dans l'âme est des plus élevés. Pour avoir un aperçu de sa collection constituée essentiellement de modèles uniques, visitez son site internet.

radiateur d'une Isotta Fraschini, sans le "Spirit of ecstasy"


S'il ne faut pas confondre anglaises et italiennes, on peut quand même évoquer certains "croisements". Bien avant que l'on ne parle de la construction de l'Europe, l'industrie automobile britannique avait déjà été séduite par le talent des Italiens pour dessiner des automobiles de rêve. Triumph doit ainsi beaucoup à Giovanni Michelotti qui entre autres a tracé les lignes des Spitfire, TR4, Stag et Dolomite. Les apports de Zagato à Aston Martin, via notamment la DB 4 GT, se poursuivent encore aujourd'hui dans la Vanquish Zagato révélée au dernier concours d'élégance de la Villa d'Este. Et outre le splendide coupé MGB GT, Pininfarina a réussi à retoucher la ligne sublime de la Jaguar XJ due initialement au crayon très inspiré lui aussi de Sir William Lyons.

Bien entendu, la séduction peut aller dans les deux sens. Saviez-vous par exemple qu'Enzo Ferrari en personne avait possédé une Mini Cooper S, la vraie, celle conçue par Alec Issigonis? Un peu particulière cependant, avec des phares additionnels intégrés à la carrosserie, un moteur amélioré et un intérieur plus luxueux : cuir rouge, volant bois, instrumentation plus complète, ... Le Commendatore a beaucoup utilisé cette mignonne anglaise pour ses petits déplacements, avant de la vendre en 1970 à Giuseppe Navone, ami et essayeur maison. Détail amusant : cette Cooper S était rouge lorsqu'elle fut livrée à Ferrari, mais comme ce dernier considérait que les voitures rouges devaient être des bolides de compétition, il la fit directement repeindre en gris métallisé.


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